CHAP. 1

 

 

Je venais d’une fête qui avait eu lieu chez la maison de César quand tout a débuté. Notre soirée consistait à jouer aux jeux vidéo, boire du Tursty Cola et écouter des musiques. Rien en particulier. Quand la fête fut finie, personne n’est venu me chercher. De toute façon, mon père buvait beaucoup et a sûrement dû oublier. Je suis donc rentré chez moi tout seul. Je le retrouvai endormi dans son canapé, comme d’habitude. Il était tard donc je suis allé me coucher car j’avais école demain. Un moment plus tard, j’étais déjà dans mon lit, repensant à la fête. Je repensai aussitôt à un sujet abordé lors de la fête : d’après Frédéric, un nouveau garçon venait d’emménager dans sa rue. Il disait qu’il était autiste mais ne connaissait pas son nom. Il expliqua que probablement, il allait fréquenter le même collège que nous. Cette information avait surpris César aussitôt qu’il fut mécontent. Je n’ais jamais compris ce que César avait contre les autistes. La même situation était déjà arrivée auparavant et il n’avait pas l’air heureux non plus. Il avait forcé l’élève au point qu’il quitte le collège. Je n’ai jamais aimé cette facette de lui et Frédéric. Il était 1h20 donc j’essayais de fermer mes paupières, oubliant ces problèmes. Le matin vint et je dû me lever. Je me rappelle encore que ce moment fût très bizarre car, mon père m’avait préparé un bol de céréales. Il n’était peut-être pas ivre cette fois. Malheureusement, je voulu le remercier mais il était déjà parti. Arrivant au collège, César et Fred étaient sous le préau de la cour. Ils fixaient une ligne d’horizon sans rien dire. Je décidais alors de regarder la source, intrigué. Tout à coup, j’aperçus au loin un petit garçon portant un t-shirt bleu cyan. Il avait les yeux écarquillés et les cheveux roux. Il était seul dans la cour, personne ne lui adressait la parole. Je pus alors deviner que l’individu Fred et César fixaient était l’autiste d’hier soir. Frédéric vient alors me parler en disant qu’il s’appelait Timmy et qu’il était anglais. Je me suis sentit soudain intéressé par la personne en question et voulut tout de suite le parler. S’il vient d’Angleterre, il a bien pu voir des choses que je n’ai pas vues ! Je me suis alors dirigé vers Tim mais César m’arrêta net. Il m’expliqua que de toute façon je ne pouvais pas avoir une conversation avec lui vu son degré d’autisme. Je fus un peu déçu de cette nouvelle. Quand les cours ont commencé, notre PP (Prof Principale) annonça 3 nouvelles :

 

. On allait changer de places

. La moyenne de la classe a baissé

. Timmy allait se joindre à notre classe

 

Lorsque la troisième fut annoncée, je fus presque content que je puisse avoir contact avec lui. Mais les changements de places ne nous le permettaient pas. J’étais assis au 3eme rang alors que Timmy était assis à côté de César, au premier rang. J’ai donc espéré qu’avec ce changement, César allait changer d’attitude. J’avais tort…

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 2

 

 

Fin du cours et je n’aperçus ni César, ni Timmy. Je me rendis donc compte que c’était mauvais signe et courut en direction la récrée. Pour ma surprise, César était en train de parler tout à fait normalement à Timmy. Ce moment-là n’avait pas beaucoup de sens. Frédéric est venu voir ce qu’il se tramait et était du même avis que moi. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. Au bout d’un moment, la conversation entre Tim et César avait pris fin et César est venu chuchoter quelque chose à Fred. Tout 2 se mirent à rire sans que je comprenne de quoi il s’agissais. César s’adressa alors à moi. Il disait quelque chose du type qu’il allait inviter Timmy à la prochaine fête qu’il fera. Cette affirmation me laissa une puce derrière l’oreille. César avait -il des bonnes intentions envers Timmy ? avait-il regretté ce qu’il avait fait auparavant ? Je ne me fis pas de questions et répondis que c’était une bonne idée. Il fut alors midi et nous fîmes la queue pour la cantine. Chaque lundi était ennuyant car les 4èmes ne mangeaient que à 13h. Nous dûmes attendre 1h dans la queue avant de pouvoir descendre manger. Ce jour-là on mangeait semoule et petits pois. Frédéric adorait ce plat, surtout celui fait par la cantine. Je m’assis alors à la place d’habitude quand j’ai remarqué un détail. Timmy ne mangeait pas mais dessinait dans un bloc-notes. Chaque personne passant à côté de lui regardait ses dessins avec dégout. Que pouvait-il bien dessiner ? Je vis quelqu’un s’approcher de moi pour me parler. C’était Margot, une fille en 4.2 dont Frédéric kifait en CM2. Quand elle m’expliqua ce qu’elle avait à me dire, je me sentis soudain bouleversé. Timmy me dessinait. Sacré Tim ! Il avait remarqué ma présence ! Me dis-je. Je fis alors semblant d’aller chercher un ver d’eau, pour ne pas attirer l’attention de mes amis car j’allais lui parler. D’abord je l’ai observé juste un moment pour en être sûr, puis il se rendit compte. Quand il leva sa tête je ne pus dire un mot : Ses lèvres fines et son sourire effrayant, son nez pointu comme un couteau, son front sans sourcils et surtout, ses yeux… ses yeux qui me transperçaient du regard me faisant questionner sur pourquoi j’avais la nécessité de lui parler. Pourquoi ? Était-ce parce que je ne faisais pas confiance à mes amis ? Ou suis-je obsédé par Timmy ? Je ne pus comprendre et sur le champ, je me suis levé et suis retourné à la table de mes amis sans dire un mot. J’étais pétrifié.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 3

 

 

Mes amis avaient compris ce qui se tramait et me fixaient d’un regard de lynx. Ils éprouvaient du mépris. Ils quittèrent donc la table sans me demander si j’avais fini. Au bout d’un certain temps, je suis allé chercher du rab dans la queue mais en revenant, Timmy s’était assis devant moi. Désormais, il voulait discuter avec moi. Il commença par me montrer son dessin. Je lui répondis en élogient son travail même si j’étais toujours concentré sur son expression faciale. Encore muet, il me montra d’autres croquis. Cette fois ce n’étaient pas des personnes mais des monstres. Son style de dessin était tellement enfantin que, à peine je distinguais la silhouette des personnages. Tim me dit alors ses premiers mots : « t’aimes bien ? » ma réponse fut évidemment « oui » ce qui le fit sourire encore plus. Je sentis comme une chaire de poule me traverser le corps. Timmy ferma soudainement son cahier et parti sans dire aurevoir. J’ai donc essayé de le suivre mais j’ai facilement perdu sa trace. Comme je n’avais plus rien à faire, je suis rentré en récréation et le reste de la journée s’est déroulé normalement. À la fin des cours mes amis ne m’ont pas attendu. Peut-être étaient-ils encore fâchés de ce qui s’était produit pendant l’heure du midi. Mon père n’était pas venu me chercher car le lundi, il travaille jusqu’à 19h. En arrivant dans ma rue, je trouve un vélo rouge étendu sur l’herbe de ma maison. Il ne m’appartenait pas. Je l’ai donc repoussé et mis dans un parking à vélos en face de chez moi.

Vers 20h35, je me suis dit que c’était une bonne idée de regarder un épisode sur la vie maritime. Mon père avait tout enregistré sur une VHS pour que je puisse voir quand je voulais. J’introduis donc la VHS dans le lecteur et le film commença. Cette fois, l’épisode parlait sur la vie des chiens pêcheurs et leurs maître. Au même moment, mon père toqua à la porte de ma chambre. Je lui ouvris et il été venu pour me dire qu’il s’était fait viré au boulot en raison de son alcoolisme. Une peur commença à me démanger. Allait-il trouver un nouveau travail ? Heureusement, la maison où je vivais avais déjà été payée par ma mère. Le seul problème était la nourriture et ma scolarité. Pour se changer les idées, mon père m’avait préparé un sandwich de gelée et Peanut-butter, accompagné d’une TurstyCola. Il me tendit le plateau dans mes mains en me rassurant qu’il allait vite trouver un nouveau travail. En finissant mon plat, il commença à pleuvoir dehors. Les gouttes d’eau frappaient la vitre de ma chambre. Ce ne fut pas très pratique pour dormir car la fenêtre été collée à mon lit.

Vers 1h02, je fus réveillé par un crissement venant de l’extérieur. Je me suis donc retourné vers la direction du son, juste pour découvrir avec épouvante absolue, une silhouette aux yeux blancs me fixant par la fenêtre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 4

 

 

Je me réveille en sursaut pour regarder attentivement la fenêtre, mais la figure avait disparu. On pouvait dire que cela ressemblait à un cliché de film d’horreur, mais j’avais simplement eu un cauchemar.

Le Lendemain, j’ai dû préparer mon petit déjeuner tout seul. En arrivant à l’école, César était absent. Frédéric m’expliqua qu’il était juste malade. Pourtant, il n’avait pas une tête normale à me dire ce genre de choses. Comme s’il me cachait quelque chose. Pendant notre conversation, Timmy s’est approché de nous. Il nous demanda d’une voix tremblante quel était notre hobby. Cette question était hors-sujet de la conversation mais je répondis quand même : moi et Frédéric on aimait souvent trainer dans les cinémas et les salles d’arcades. Tim ne semblait pas connaître ces 2 divertissements. Avait-il des activités là d’où il venait ? Sa réponse fut assez surprenante. Son passe-temps était d’enregistrer des pubs dans des cassettes vidéo. Je ne voyais pas vraiment d’intérêt amusant sur son activité. Il me proposa quand même de venir chez lui regarder sa « compilation de pubs ». Je n’avais vraiment pas envie d’y aller mais par bonté, j’ai accepté. Quand Timmy nous quitta, Frédéric me dévisagea en me demandant si je voulais vraiment venir chez « la maison de l’autiste », comme il disait. J’ai donc décidé d’ignorer sa question et de simplement changer de sujet. Ce jour-là mon père m’avait promis de venir me chercher, pour une fois ! L’après-midi, César été rentré à l’école. « Tu es plus malade ?! » lui demandais-je. « Mais non ducon, j’ai séché les cours pour acheter 3 packs de TurstyCola pour la fête du week-end ! » Lui il n’a pas de problèmes à rattraper la matière, pensais-je. Mais je ne pouvais pas mentir que je trouvais ça marrant. Il aurait pu s’en acheter Vendredi soir mais non ! L’une des raisons les plus valables pour que César ne soit présent ce matin-là était qu’on avait une éval en Français. 3 packs c’était quand même beaucoup pour nous 3. Mais, Timmy venait aussi…

3 Heures plus tard, les cours avaient pris fin. Mais pour moi, la journée n’était pas finie. Oui, car chaque Mardi soir, j’avais le droit de passer encore un peu de temps au CDI du collège, maximum 30min. En entrant dans le CDI, je pouvais déjà sentir l’odeur des vielles pages de livres. Mais je n’étais pas venu pour lire mais pour écouter de la musique. Je sortis alors mon walkman pour écouter le nouveau single de Van Halen, « Jump ». Au bout d’un moment, je m’ennuyais et me suis décidé de prendre la BD sur le coin de ma table. C’était un livret racontant l’histoire de 2 super-héros, chacun portant les couleurs bleus, orange et jaune. Un code tricolore assez spécial. En tournant la page du livre, je crus voir Timmy assis à une table tout au fond, mais non, c’était juste un élève que je ne connaissais pas. À 17h25, mon père n’était toujours pas devant l’établissement. Au même moment, j’aperçus parmi la foule d’enfants, Timmy. Il était donc bien présent avec moi dans la bibliothèque ! J’allais m’adresser à lui quand soudain, le véhicule de mon père se gare juste devant moi. Celui-ci avait l’air bourré, ce qui n’était pas très rassurant pour le chemin en voiture. Après un moment de trajet, mon père passe le dernier pont avant d’arriver chez moi. Le temps ce soir là était plutôt calme et nuageux. Au loin, un cycliste s’approchait à toute allure. Mon père, qui n’était pas concentré sur lui, fonçait dans sa direction. C’est seulement quand j’ai averti mon père qu’il a tourné le volant à fond. On avait échappé belle ! En regardant par le rétroviseur, je voyais que le cycliste ne s’était pas blessé, mais quelque chose clochait… Son vélo était rouge, exactement le même que j’avais trouvé hier ! Mais qui pédalait ? Je me suis alors approché du rétroviseur juste pour remarquer, Timmy pédalant à vélo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 5

 

 

Je me posais beaucoup de questions après de cet événement. Pourquoi je croise Timmy à chaque endroit où je vais ? Pourquoi est-il si étrange ? et surtout, pourquoi son vélo était-il posé sur l’herbe de mon jardin ?! Je commençais à me dire que Tim n'était pas autiste mais juste psychopathe. Après tout, ça pouvait être une simple coïncidence. En rentrant chez moi, j’ai vérifié si le vélo avait été retiré du parking. La réponse était évidente : le vélo n’était pas garé là où je l’avais laissé. J’ai donc pris mon BMX pour essayer de trouver la maison de Timmy, au cas où il aurait garé son vélo en face de sa maison, comme il l’a fait chez moi. Malheureusement, je croise Frédéric en passant par sa rue. Il sortait les poubelles et m’a interpellé. Il me questionna ce que je faisais dans les parages. Je me suis donc décidé de lui avouer ce qui se passait, bien sûr, sa réponse fut : « Je te l’avais dit que celui-là c’est un malade mental ! J’suis sûr certain il fait des trucs de Dahmer chez lui. Tu n’as pas vu sa gueule ?! ». Fred et César n’avaient peut-être pas tort au sujet de Timmy, mais je préférais ne pas faire de jugements sans même savoir réellement ce qui se passe. En avançant un peu, je suis tombé sur la maison 23. J’ai donc lu le nom de famille sur la boîte aux lettres : « Harrinson ». J’étais certain que ce nom était celui de Tim, car personne dans le quartier avait un nom de famille anglais. C’est à ce moment-là que j’aperçois le vélo, garé à coté des poubelles. Il était bien rouge ! Pourtant, quand je suis allé l’examiner de près : la marque n’était pas la même et le format des pédales non plus. Je fus donc profondément soulagé de voir que Tim était innocent. Pleins d’enfants du quartier devraient sûrement avoir un vélo rouge aussi, pensais-je, il n’est sûrement pas le seul. J’allais reprendre mon chemin quand tout à coup, la porte de sa maison s’ouvrit. Tim allait sortir les poubelles ! Je me suis vite caché derrière l’un des bacs à poubelle. Quand Timmy s’approcha, je pouvais entendre sa forte respiration, c’était tellement gênant… Après avoir posé les sacs dans les bacs, il prit son vélo. Allait-il sortir ? Non ! Il le jeta lui aussi dans la poubelle ! Mais pourquoi ? Le vélo était en parfait état. S’il voulait s’en débarrasser, pourquoi ne l’a-t-il pas vendu ? Alors que je venais d’effacer Tim de ma liste de suspects, mes doutes commencèrent à revenir. Tim finit par rentrer chez lui et je pu sortir de ma cachette. En me levant, je heurtai une boîte. Timmy avait sûrement du la laisser tomber en rangeant les poubelles. C’était une vielle boîte possédant de la glace périmée à l’intérieur. Lorsque j’allais la jeter, je remarquai que l’objet était plus lourd que d’habitude. J’ai donc décidé de l’ouvrir : une casette vidéo était enterrée dans la glace.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 6

 

 

Lors de mon retour chez moi, j’ai soigneusement nettoyé la cassette pour l’insérer ensuite dans mon lecteur VHS. L’écran afficha alors une simple pub de Tursty Cola. Ça devait être l’une des compilations que Timmy avait enregistrées. Au bout d’un moment, l’écran devint noir et montra ce qui semblait être une photo de Timmy au cirque. Il avait sûrement du se tromper et mis cette photo entre toutes les autres pubs. Je mis pause pour mieux observer l’image : Tim avait l’air plus jeune et se trouvait à côté d’un clown magicien. Au bas de la photo je pus lire le nom « Margate ». C’est à ce moment-là que je me suis rappelé l’épisode que j’avais vu hier sur la vie maritime. Justement, un passage dans le film expliquait que Margate était une zone de pêcheurs au Sud de L’Angleterre. Timmy venait donc de lábàs ? Mais pourquoi a-t-il quitté Margate ? J’ai recherché un peu plus sur où Tim pouvait se situer dans la photo. Je sortis alors mon livre sur l’Angleterre et ses lieux touristiques. Je trouvais enfin un lieu similaire à celui de l’image : Le Bembom Brothers White Knuckle Theme Park, une vielle fête foraine existant depuis longtemps à Margate. Un autre détail qui m’attirait l’attention était que Timmy ne souriait pas contrairement au clown, qui riait avec toutes ses dents. Normalement, il se tient toujours bizarre avec son sourire, quelque chose clochait. Après je me suis dit que ce n’était pas non plus une histoire de Stephen King et que Timmy était sûrement pas de bonne humeur ce jour-là. J’étais tellement concentré sur « l’enquête » que j’avais oublié de faire mes devoirs. J’allais ranger la casette dans sa couverture quand j’ai remarqué que quelque chose était inscrit dans la partie intérieure de celle-ci : J’ai pu apercevoir au marqueur le mot « FRIENDLY » qui voulait dire « amical » en français. Pourquoi quelqu’un écrirait « amical » dans la partie intérieure d’une couverture de VHS ?

Ce soir-là, j’avais eu du mal à m’endormir, vu le nombre de questions sans réponse que je me créais à chaque minute. Pourtant, j’avais quand même réussi à avoir un rêve lucide : Je me retrouvais à la fête foraine, à côté du caméraman qui tirait la photo à Timmy et au clown. Un « Tic ! » retentit. Le clown emmena ensuite Tim dans un petit chapiteau, isolé de la fête foraine. J’ai quand même essayé de voir ce qu’il se passait à l’intérieur, et je peux vous avouer que ça n’avait pas beaucoup de sens : Le clown touchait le front de Tim, comme s’il lisait ses pensées, en disant des phrases incompréhensibles. Mon cerveau me jouait des tours, je me disais. Quand le clown termina sa réplique, Timmy répéta à son tour les mêmes mots incompréhensibles. On aurait presque dit une secte, me disais-je en rigolant. Timmy arrêta soudainement de parler, comme s’il m’avait entendu. Il se retourna alors dans ma direction en me fixant, lui et le clown. Ils essayaient de m’hypnotiser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 7

 

 

Après tout, ce ne fut qu’un simple cauchemar, donc je n’y ait pas trop prêté attention, surtout que toute cette histoire ne venait que de mon subconscient. On était mercredi, donc on n’avait pas école. Le mercredi était réservé aux activités externes. J’en avait profité pour me rendre chez Tim. Mais je ne comptais pas y aller tout seul ; j’ai essayé de convaincre Fred de venir, mais je savais déjà ce qu’il allait répondre. Mais comme je le rappelais sans cesse au téléphone, il a fini par céder. Lorsqu’on toqua chez Tim, personne ne répondit. Fred commença alors avec ses arguments méprisants envers Timmy, ce qui causa une dispute entre nous jusqu’à ce qu’enfin, quelqu’un nous ouvre la porte. C’était Tim, il était vêtu de son pyjama. Il nous invita à entrer et c’est ce que nous fîmes. Sa maison était peut-être un peu en désordre vue par l’extérieur, mais à l’intérieur elle ressemblait à un musée ; tout est à sa place. Timmy nous proposa du thé mais nous refusâmes car on n’en aimait pas. C’est à cet instant là que j’eu une brillante idée : pourquoi ne pas amener Timmy à nos divertissements favoris ? Cette idée avait l’air de lui plaire. Ainsi, nous nous rendîmes d’abord dans un centre de jeux. C’était un lieu que je connaissais par cœur, car comme je l’ai déjà dit, Frédéric et moi le fréquentions de nombreuses fois. En rentrant, Tim se sentit comme éblouit par les écrans lumineux des bornes d’arcade et les lampes UV. Fred commença alors à se sentir mal à l’aise et s’éloigna de nous pour demander un paquet de chips au vendeur. J’ai donc emmené Tim à la borne de mon jeu favori : « Timber ». C’était un jeu multijoueur assez amusant où le but était de couper le plus d’arbres possible dans un temps imparti. En commençant le jeu, Tim était très mauvais. Il frappe, il trébuche, il se cogne. Après un moment, la partie s’est terminée et Timmy était triste. Moi qui pensais que la cause était le jeu, le rassura. Tim me répondit que la cause n’était pas le jeu mais parce que récemment, son chien avait disparu. Il avait un chien ? Il me raconta qu’il s’appelait Archibald et qu’il l’a perdu hier. Qu’il était sorti déposer les poubelles et que quand il est revenu, son chien avait disparu. C’est là que je m’aperçois que j’ai envie d’aller aux WC et que je laisse Tim devant la borne, seul. Quand je suis revenu, une surprise m’y attendait : Fred avait rejoint Tim pour jouer avec lui. Ça me rassurait de voir qu’ils s’entendaient enfin… ou avait-je tort ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 8

 

 

« Il est trop fort à ce jeu lui ! » dit Frédéric. Ça m’avait surpris comment en si peu de temps, lui et Tim s’étaient bien entendus. Timmy, lui, avait le grand sourire bizarre qu’il fait à chaque fois. Je ne me sentais pas bien en le regardant mais j’étais content pour lui. Il n’était plus déprimé. Un bon moment après, il nous restait presque plus de sous, mais il en restait quand même pour 3 places au cinéma. L’un des films à l’affiche était « Les Griffes De La Nuit » ; alors, oui, c’était bel et bien un film d’horreur, mais on n’avait pas trop le choix car le reste des films étaient de genre romantique ou érotique. Ce n’était peut-être pas le meilleur truc à voir, surtout en compagnie de Timmy, qui pouvait avoir des réactions négatives en face d’images violentes… Dans la salle de projection, seulement 2 personnes étaient présentes ; un couple âgé entre 17 et 20 ans. Le reste du public avait déjà vu le film dès sa sortie. Après 2 min d’attente, le film commença. Pendant la projection, moi et Fred commentions beaucoup de moments de l’histoire, mais Tim, au contraire, ne dis absolument rien. Il ne montre pas d’émotions non plus. Quand la séance fut terminée, le sol était rempli de popcorn tellement on avait sursauté durant le film. Il était 13h47 et on n’avait toujours pas mangé. Fred commença à paniquer quand je lui ai montré l’heure. Le mercredi, à 13h10, il avait basket. Il venait de sécher ses cours de l’après-midi. Fred sentait que sa mère allait le tuer si elle apprenait qu’il avait passé 3h avec ses amis à la place de partir en cours. Je connaissais bien les parents de Fred. Ils étaient très sportifs, surtout sa mère. Elle est coach de basket. Fred, lui, n’aimais pas le basket, ou carrément les sports en général. Il préférait passer ses journées devant son Atari, la raison de pourquoi il porte des lunettes. Fred était déjà parti chez lui en courant à la sortie du cinéma, et Tim disparu quand je suis allé aux WC pour la deuxième fois. Pourtant, je ne voulais pas rentrer tout de suite, donc je suis allé faire un tour dans le parc de mon quartier. Celui-ci, comme le cinéma, n’était pas rempli. Lors de ma balade, je passe devant un parking abandonné. Au loin, je peux observer un petit bâtiment isolé de celui-ci, qui était en parfait état. Par curiosité, je décide de m’approcher pour y jeter un coup d’œil. En me rapprochant, je me rends compte que celui-ci ressemble à une usine. Et en me rapprochant encore plus, je me rends compte que quelqu’un est présent près de celui-ci, et elle fixe sûrement quelque chose car elle ne bouge pas. Au bout d’un moment, je me trouve plus qu’à quelques mètres du bâtiment, et je découvre qui est l’individu : Tim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 9

 

 

Jeudi ne fut pas un jour très important. Le jour d’avant, j’avais retrouvé Timmy figé sur place, devant une caméra de surveillance. On pouvait dire qu’il était en trans, mais il souriait. Je l’ai quand même emmené jusqu’à chez lui, question que lui aussi ne disparaisse pas. Tim est vraiment hors du normal. Dans un jour, la fête de César aller avoir lieu et je ne savais pas si je devais venir. Comme d’habitude, on allait encore manger, boire et jouer à fond jusqu’à ce qu’on soit assez épuisés pour écouter le tourne-disque de César. En rentrant par les portes du collège, Frédéric raconte sa journée d’hier à César, et j’ai pu tout de suite voir par sa tête qu’il essayait de l’ignorer. Par la réaction de celui-ci, Fred laissa César pour venir me parler. Voici un peu ce qu’il me disait : « Tu te rappelles quand César et moi rigolions au sujet de Tim ? ». Sur ces mots, je pu comprendre qu’il allait m’avouer quelque chose. Il reprit : « César veut faire un mauvais tour à Tim dans le but de l’humilier. Mais maintenant que je connais mieux Tim, je trouve qu’il ne mérite pas ça ! ». César avait donc invité Tim dans de mauvaises intentions, il fallait trouver un moyen de gâcher son plan. Je me suis donc rappelé de tous les packs Tursty Cola qu’il avait achetés ; pourquoi ne pas le mouiller avec ? C’est marrant et en plus, ça lui sera bien mérité ! J’ai donc raconté mon plan brillant à Frédéric. Il a accepté sans hésiter. Pour changer de sujet, Fred me demanda quand sera la prochaine fois qu’on invitera Tim. La première chose qui me soit vennu en tête fut le festival de New Wave qui aura lieu le mois prochain. Des musiques internationales seront jouées là-bas donc ça devrait dire quelque chose à Tim. On hésitait à prendre César, on devait d’abord voir sa réaction vendredi. Il restait notre ami après tout. Pendant la récrée du midi, je suis resté planté dans les toilettes ; dehors il faisait trop froid. Je me demandais comment Fred avait pu changer si vite d’avis au sujet de Timmy. Il le détestait normalement. Je n’aime pas dire ça, mais… on ne dirait pas le même. Pour me changer les idées, je décide de contempler les tags inscrits sur les carrelages des WC. C’était comme des murs de manifestation : plusieurs expriment leurs avis, d’autres se moquent ou d’autres ne font que de simples dessins stupides. Au bout de quelques secondes, je me décide à en faire un aussi : « César le nazi ». Un simple message qui me fit facilement rire. Lorsque j’admirais mon tag, un autre attira mon attention : Une silhouette monstrueuse et sombre avait été dessinée sur un carré entier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 10

 

 

Après 5 jours d’attente, le vendredi arriva enfin. C’était le jour où la fête chez César allait avoir lieu le soir. J’avais déjà préparé quelques snacks et jeux, sans oublier le plan que j’avais imaginé. Les cours avaient l’air plus longs que d’habitude, mais ça allait, car chaque vendredi c’était la même chose. Enfin, les cours prirent fin, et mon père était venu me chercher tôt. Évidemment, il était venu bien habillé car je savais, que depuis la mort de ma mère, il était tombé amoureux de celle de César, qui était célibataire elle aussi. Cette dame était très gentille, mais contrairement à son fils, elle avait peur d’un rien du tout. Je me demandais à chaque fois, comment serait ma vie, si j’étais le demi-frère de César. Après le trajet en voiture, j’arrive enfin à la porte de sa maison. Un « Le grand manoir des riches » comme disait Fred, qui m’ouvrit la porte. En entrant dans la première pièce, la mère me salua en me proposant un bout de gâteau que j’ai par la suite refusé vu que je n’avais pas encore faim. La chambre de César était complètement une salle de jeux : pinball, télévision de haute qualité avec toutes sortes de consoles de jeux, babyfoot, et le plus improbable : un mur d’escalade. Effectivement, sa chambre était assez haute pour qu’elle puisse être escaladée, et sa mère lui avait acheté un kit d’escalade à noël. Celle-ci avait payé l’installation et le voilà, agrippé par une corde. Il était très loin du sol. C’est qu’après quelques instants que le dernier invité sonna à a porte. César cria d’en haut : « Hey Fred ! tu peux aller m’ouvrir la porte s’il te plait ? Je crois que notre autiste est enfin arrivé ! ». Fred revint vite nous expliquant que personne n’était à la porte. Je suis donc allé vérifier moi-même. Arrivant prés de la porte, je tendis ma tête prés de l’œillet juste pour me prendre la plus grosse peur de ma vie : Timmy la fixait avec ses horribles yeux et son énorme sourire. Il la fixait, comme il fixait la caméra de surveillance. J’étais tombé, j’étais horrifié. C’est la mère de César qui a ouvert la porte. Contrairement, à ce qui se passait avant, Tim se tenait normalement. Peu après, on était tous réunis devant un film. Frédéric mange le reste des chips dans le paquet pendant que moi et César buvons. Tim, lui, ne prenait rien mais regardait le film beaucoup trop près de la télévision, nous empêchant de voir l’écran. Cela fâcha vite César qui au bout d’un moment, le déplaça d’un coup de pied dans le ventre. Fred et moi, on n’a rien dit. Après le film, on écouta quelques musiques sélectionnées pendant la semaine. Quand ce fut le tour de Timmy, il nous quitta un instant pour aller chercher son disque dans son sac à dos, qu’il avait laissé à l’entrée de la maison. C’était le moment parfait pour passer à l’action. Je fis donc un clin d’œil à Fred pour le prévenir. Le seul problème était qu’on ne savait pas où se situaient les canettes de Tursty Cola. Soudain, nous fûmes effrayés par un fort battement venu de l’une des fenêtres de la chambre. Quelqu’un essayait d’entrer.

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 11

 

 

C’était un chien. Il semblait être abandonné car il ne portait pas de laisse. Quand César ouvrit la fenêtre, le chien entra. Il était mort de froid et sale. César fut alors pris d’une idée stupide dont moi et Frédéric n’étions pas encore au courant à ce moment-là. César était allé chercher un bol et le pack de Tursty Cola. Il remplit le bol de soda et lorsque le chien, assoiffé, vu le bol rempli, commença tout de suite à boire le contenu. J’ai sur le champ compris que l’idée était mauvaise car le soda contenait sûrement des produits chimiques mauvais pour la santé de l’animal. Mais le pire dans tout, c’est que César remplissait le bol à chaque fois que le chien le vidait. Cette action fut répétée jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le quart de la quantité de canettes du début. J’allais donc empêcher César de continuer quant au même moment, Timmy entra finalement dans la salle, son disque entre ses mains. Le chien était parti. Avant que Tim ne fasse autre geste, César décida de terminer la fête. Fred, voyant le comportement méprisant de ce dernier, lui jette une canette dans la face et cours vers la porte d’entrée. Je fis de même et Timmy aussi. En quittant la maison, sa mère nous demanda pourquoi on ne voulait pas rester encore un peu. On n’a pas eu besoin de la répondre, César devait s’en occuper de lui dire. Cette soirée fut la dernière que je fis chez César. Jusqu’à ce jour, je n’arrive pas à enlever cette image de César qui nourrit le chien… Ça m’a traumatisé. Tout comme Fred et Tim, je suis rentré seul chez moi, à pied. Lorsque j’ai franchi la porte d’entrée, mon père était ivre dans le canapé du salon : « T’as réussi à avoir l’numéro d’sa mère ? ». Ce qui me fit un peut rigoler et me remonta le moral. Samedi fut un jour assez vide. Normalement, tout le monde devrait être dehors, mais non, personne, une véritable ville fantôme. Je m’étais réveillé vers 10h et grand soleil frappait à ma fenêtre. Au moins une fois dans la semaine, il faisait vraiment beau. Je pris donc mon BMX dans le garage pour partir en promenade. Je me rendis chez Frédéric pour voir comment il allait depuis le soir dernier. Il allait bien. Vêtu de son pyjama bleu, il mangeait des céréales à table. Timmy n’était pas chez lui, j’avais beau sonner plusieurs fois, il ne répondait pas, et sa voiture n’était pas garée dans le garage. J’ai donc continué mon chemin à travers les rues du quartier, quand je croise tout à coup Ricky, le distributeur de journaux. Comme d’habitude, il roulait à toute allure. C’était un garçon largement plus jeune que moi qui essayait de gagner un peu d’argent pour aider sa famille. Je l’ai donc salué et demandé quelles étaient les nouvelles d’aujourd’hui. Quand il me répondit, je fus profondément choqué : « Jeune homme nommé César Dubieux, disparait à 1h20 le soir dernier ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 12

 

 

Comment César a-t-il put disparaitre en si peu de temps ?! Hier soir, il se trouvait avec nous. Qu’a-t-il encore fait ? Je suis donc allé me renseigner chez lui. C’était bien vrai. Sa maison était encerclée de voitures de police. Je pus apercevoir entre la foule d’agents, la mère de César en pleurs. Il fallait que quelqu’un le trouve, avant qu’il ne soit trop tard. Et je sais que les policiers de notre quartier étaient des flémards, donc je suis revenu chez Fred pour lui expliquer la situation. Il était lui aussi surpris. On s’est donc lancé à sa recherche. Il était notre ami d’enfance et on ne pouvait pas simplement l’oublier. On a commencé tout d’abord par accrocher des affiches qu’on a imprimées au CDI de notre collège. Sur chacune d’elles on avait mis la photo de César et écrit en capitales : « DISPARU ». On a quand même essayé de mettre une prime pour celui ou celle qui le trouve. Ce qu’on voulait c’était juste récupérer notre ami. La deuxième étape fut d’en parler à plusieurs personnes du quartier avec l’aide de Ricky. Mais on ne trouvait jamais d’informations intéressantes. De toute façon, on était les seuls qui passaient vraiment du temps avec lui. La troisième étape fut de crier son nom à travers les rues. Sans succès. Cela attira vite l’attention des policiers, qui sont vite venus nous poser toutes sortes de questions. Ils nous ont même demandé si on ne voulait pas de mal à César, ce qui en partie, était un peu vrai car on avait prévu le plan de l’humilier à la fête. Moi, Frédéric et Timmy étions les seuls témoins, appart la mère, avant sa disparition. Certains de nos camarades du collège disaient même qu’il avait fui sa maison, ce que les enfants disparus faisaient souvent. Mais pourquoi aurait-il voulu fuir ? Il avait tout ce qu’il voulait ! Pleins de questions se posaient chez nous, même les plus morbides. Lorsque l’après-midi arriva, Frédéric eu soudain la brillante idée d’aller voir dans la cabane à arbre de César ! Ce lieu était un endroit beaucoup lié à notre enfance, et César aurait sûrement pu se cacher là-bas. Fred grimpa à l’arrière de mon vélo en route vers le chemin de la forêt située derrière la maison du disparu. En passant par là-bas, un étrange sentiment de nostalgie nous envahit. Cela faisait longtemps qu’on ne revenait pas à la cabane. L’arbre était déjà vieux mais arrivait toujours à soutenir la cabane. Fred grimpa les premières marches et nous nous retrouvâmes vite à l’intérieur de la cabane. Dans un coin, gisait un morceau de tissu au sol. C’était celui du polo de César ! Il est donc passé par là… Mais pourquoi ? Se sentait-il en sécurité ici ? Nous continuâmes à explorer la cabane et ses alentours mais tout ce qu’on a pu trouver étaient nos vieux jouets abandonnés. On était donc plantés là, un morceau de tissu à la main, comme des cons. Cette semaine était peut-être pas finie, mais elle avait été vraiment louche. Mais alors que je pensais, je me suis rappelé de Timmy, le dernier témoin lors de la soirée. Où était-il passé celui-là ? Pour me renseigner, je me suis adressé à l’un de ses voisins. Ils m’ont tous répondu la même chose : « Il est au funéral de son chien ».

 

 

 

 

 

 

CHAPT. 13

 

 

Mon cœur battait à mille à l’heure lorsque je me rendis à l’entrée du cimetière. Là se situait devant une petite tombe, le nom « Archibald ». Les parents de Tim et Tim lui-même regardaient la pierre tombale avec une expression neutre. Ce chien devait avoir une grande importance dans la famille Harrisson. C’était la première fois que je voyais les parents de Tim. Ils se rendirent compte de ma présence et me remercièrent d’être venu. « Je suis navré pour votre perte » leurs dis-je. « Il est mort d’une intoxication alimentaire, décidément, il a mangé quelque chose qu’il n’aurait pas dû ». Non, non, non… NON ! Ce n’était pas possible… Maintenant, c’était encore pire. Non seulement César était un enfant disparu, mais… un assassin. Il a tué le chien de Tim devant mes yeux, et moi, je n’ai pas agi, je ne l’ai pas empêché. Voilà pourquoi il a sûrement fui. Mais comment a-t-il appris la mort d’Archibald ? Je me suis pincé tellement je ne croyais pas à ce qui venait d’arriver. Le chien cherchait sûrement la maison de son maître et est tombé sur celle de César. J’avais envie de vomir, et c’est ce que j’ai fait. M’excusant auprès des Harrisson, je quitte aussitôt le cimetière. J’étais pâle comme un fantôme, et pour digérer mes idées, j’ai couru jusqu’au parc pour m’asseoir sur un banc. J’essayait à tout prix d’oublier cette répugnante histoire en écoutant le chant des oiseaux venant des arbres. C’est donc à ce moment-là que je me rends compte que l’une des affiches que moi et Frédéric avions accroché, est présente sur ma droite, posée sur le banc. Je la prends dans mes mains en la serrant très fort juste pour en faire après une boulette en papier et la jeter dans la nature, en pleurs. Un bruit de craquement de bois retentit aussitôt. Essayant de regarder d’où venait le bruit, mais rien, que du feuillage. Un second craquement retentit, celui-ci, beaucoup plus proche. Quelqu’un m’observait en cachette. Sûrement la police me disais-je… Comme je pensais que j’étais en état d’arrestation, comme un con, j’ai levé mes bras en l’air. Soudain, un énorme cri retentit, comme celui d’un homme, mais déformé… Je ne put croire mes yeux quand j’ai regardé dans la direction du son : deux yeux jaunâtres accompagné de dents pointues comme des couteaux, un long corps fin et noir. Un monstre me fixait immobile, dans l’ombre. J’ai donc couru comme je n’avais jamais couru avant. Depuis ce jour-là, je n’entendis plus jamais parler ni de Timmy, ni de César. Ils avaient tous les deux disparus. Leur recherche dura plus d’un an, sans succès. Ce fut la semaine la plus bizarre de ma vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ÉPILOGUE

 

 

Lors de ses 15 ans, Raphaël recevra une lettre de sa cousine, qui est à l’étranger :

 

Salut cousin ! Tu voulais des nouvelles de moi ? Je t’en donne ! Je me plais pas mal ici et le lycée est sympa. Mais surtout, j’ai connu un nouveau garçon, il a vraiment l’air mignon. Après tout, la vie à Margate est amusante ! Et toi ? comment ça va ?

Bisous !

 

Clara.

 

 

 

 

THE END ?